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Banque de France : une gestion « plus efficace » pour rembourser la dette





Le 21 Avril 2020, par François Lapierre

La France va devoir rembourser les sommes empruntées pour faire face à la crise sanitaire du coronavirus, prévient le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.


Actu II du déconfinement

Impossible de prédire combien de temps durera l'« acte II » du déconfinement, à partir du 11 mai et jusqu'à la reprise complète. En fonction de la durée, il sera possible de déterminer la chute du produit intérieur brut de la France. Pour le moment, François Villeroy de Galhau s'en tient à la prévision du gouvernement d'une contraction du PIB de 8% cette année. Dans une interview au Journal du Dimanche, le gouverneur de la Banque de France explique que « chaque quinzaine de confinement entraîne une baisse de la croissance annuelle d'environ 1,5 point et presque autant en matière de déficit budgétaire supplémentaire ». Et il prévient : « nous ne passerons pas d'un coup à une reprise normale » après le 11 mai.

Durant cet acte II, il appelle à « faire grandir en même temps la confiance sanitaire et la confiance économique, pour les entrepreneurs comme pour les salariés ». Et il est dans l'impossibilité de dire quand la reprise complète de l'économie sera de mise. « La France va sortir de ce choc avec une dette publique accrue d'au moins 15 points de PIB, à 115%. Dans la durée, il faudra rembourser cet argent », assume-t-il, ce qui laisse penser que les prochains mois, voire les prochaines années, seront marquées par une certaine rigueur.

L'intervention publique a été décisive

François Villeroy de Galhau trace une perspective de sortie : « Il faudra viser une gestion plus efficace, d'autant que les Français ne souhaitent pas payer plus d'impôts ». Il reviendra au gouvernement de mettre en place les mesures qui permettront de rembourser les dizaines de milliards d'euros empruntés sur les marchés financiers. Pour lui, il est encore « trop tôt » pour dire si le plan de soutien de l'économie de 110 milliards sera suffisant.

Malgré tout, le gouverneur de la Banque de France estime que l'État a joué son rôle d'amortisseur majeur : « L'intervention publique massive a absorbé au moins les deux tiers du choc, et réduit d'autant son impact pour les ménages et les entreprises ». Au fur et à mesure de la reprise dans les différents secteurs, ce rôle protecteur va diminuer en même temps qu'il faudra commencer à payer cet « amortisseur collectif », martèle-t-il.




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